Archives de mars, 2013

Une fois n’est pas coutume, alors que lorsque je m’attelle à donner mon avis sur la transidentité et les rapports avec les autres je choisis d’éviter le sujet de la sexualité pour ne pas tout mélanger, considérant que genre et sexualité sont deux notions bien distinctes, je vais rebondir sur un récent échange avec un monsieur pour m’exprimer sur ce sujet délicat.

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Voici donc dans un premier temps l’essentiel du contenu de l’échange, au demeurant cordial, car il s’agissait d’une personne éduquée et honnête, la fin de l’échange s’étant clos sur une très bonne perception de mon argument et une reconnaissance de sa logique, fait suffisamment rare pour être mentionné, les hommes étant d’une hypocrisie sans limites lorsque l’on touche de près ou de loin à leur intégrité sexuelle.

 

Lui : « j’ai très envie de vous rencontrer que ce soit en amitié ou plus. Je n’ai jamais eté avec une femme comme vous et c’est mon rêve d’y être. J’aime bien m habiller en fille, de temps en temps, et j’ai envie de goûter au plaisir. Bisous. »

Moi : « j’aimerais savoir dans quelle mesure, dans quel but s’il en est un vous vous habillez en fille? »

Lui : « Je ne me suis jamais posé la question, mais je m habille en fille depuis que j’ai 14 ans, j’aime bien, ca m excite, je ne me suis jamais posé des questions à propos de ma sexualité, cela me plait, et depuis toujours j’ai adoré les filles transsexuelles, elles m attirent plus que les femmes ‘normales’. Bien que je n’ai jamais eu des relations avec une fille trans. Vous me dites si cela vous choque ou vexe que je vous raconte ca, c’est juste que vous m inspirez confiance.

Moi : « Donc concernant votre tenue vestimentaire parfois féminine il s’agit d’une pure excitation sans incidence sexuelle? c a d sans ressentir le besoin d’être vue et attirer les hommes, voire plus, ou de se « sentir femme »? »

Lui : « Oui, j’aime bien aussi me sentir femme, mais je ne cherche pas a attirer les hommes, je crois que chez une fille trans j’ai ce qui me plais d’une femme mais aussi ce qui m attire chez un homme et qui ne se réduit qu’a l’organe sexuel. »

Moi : « Bien. Bon vous ne me choquez pas car la réponse est franche. Toutefois… une trans (une vraie) est logiquement à la recherche d’un homme à tendance « hétéro ». Hormis dans le cas :

–       de celles qui continuent dans une voie anciennement hétérosexuelle d’hommes et continuent de désirer et fréquenter les femmes seulement.

–       De celles qui sont dites sexuellement « actives » ou « actives passives », et qui ne sont pas pour ces dernières de vraies trans à mes yeux (le plus souvent siliconées plutôt qu’hormonées pour garder leurs facultés masculines)

Il est logique qu’une trans soit dans le désir d’être considérée uniquement comme une femme et que ses attributs masculins encore présents soient occultés au profit unique de la féminité qu’elle dégage. Quelle logique y aurait-il à ce qu’une trans qui se sente femme souhaite garder ses capacités sexuelles masculines ou trouve plaisant qu’un homme vienne chercher chez elle ce qu’elle rejette le plus pour assouvir lui sa bissexualité (voire homosexualité latente ou refoulée) sous couvert d’une apparence féminine?

Cette grande question est récurrente dans les échanges que je peux avoir car pour être honnête il semblerait que plus de 95% des hommes attirés par les travs/trans le soient pour cette raison. Les « actives » sont pour moi des cas à part, soit qu’elles le soient par nécessité professionnelle (les clients des prostituées trans sont très souvent passifs ou les deux), soit qu’elles aient un peu de mal à quitter leur identité masculine et ne soient pas si « femmes » après tout.

Souvent les hommes se disent plus attirés par les trans que par les travestis pour une soit disant féminité plus poussée et la présence « d’atouts » supplémentaires tels que la poitrine etc. Mais au fond s’ils recherchent un sexe d’homme, il ont plutôt intérêt à aller voir un travesti puisque celui ci est encore sous libido masculine et maître de ses érections. Pour une trans hormonée les érections sont du passé et bien que la zone reste érogène, être très sollicitée à cet endroit reste le meilleur moyen de leur donner la sensation d’ôter toute féminité de son être. se sentir femme et être stimulé et désiré dans son organe masculin, vestige de son ancien moi est un paradoxe très pénible à vivre, que nombre d’hommes tendent à nous imposer car nous sommes un fantasme avant d’être des femmes.

Pour terminer, lorsqu’un homme m’annonce « se sentir femme » en se travestissant, j’émets de sérieux doutes envers son hétérosexualité et le classe d’office dans la case « bi » voire potentiel transidentitaire. Après ces explications, comprenez que si tel est le cas, une trans qui ne serais attirée que par les hommes qui aiment les femmes et sont de ce fait capables de la considérer comme telle (très rares) elle ne puisse envisager que de l’amitié avec. »

 

 

Cet échange annonce relativement bien ma position sur le sujet.

Ce qui est navrant, c’est de devoir faire le terrible constat que l’effrayante majorité des hommes en désir de rencontres avec les trans sont partagés entre le souhait d’une image la plus féminine possible mais par contre qu’elle conserve ses attributs masculins à portée de vue, de mains ou pire, et souvent si possible fonctionnels.

Quoi de plus contradictoire que cette ambiguïté souhaitée lorsque l’on entend des discours à but de séduction sensés encenser la femme que nous représentons ?

 

Quelle logique y a t-il à être appelée « princesse divine » ou « beauté fatale », à être couverte d’éloges sur son regard, son sourire, sa chevelure ou ses formes féminines, bref à être dite « femme jusqu’au bout des ongles », pour s’apercevoir qu’entre les ongles et le reste il y a un appendice que l’on aimerait volontiers oublier et qui représente en fait le centre d’intérêt principal, la condition sine qua non à faire de nous cet objet de désir ?

 

Alors me direz-vous il faut de tout pour faire un monde, des passives, des actives, des mecs pour aimer une chose ou pour tout aimer et comme çà tout le monde est content dans le meilleur des mondes…

Oui… Mais c’est sans compter sur l’hypocrisie colossale de ces messieurs qui pour l’essentiel sont convaincus de ne pas remettre en question leur hétérosexualité en se comportant ainsi avec une trans.

 

Si il la désirait uniquement pour ce qu’elle est et souhaite être, une femme, alors oui il serait hétérosexuel.

J’estime cependant que la moindre action à but sexuel sur le sexe non opéré d’une trans est loin d’être un acte hétérosexuel.

 

Un type qui me dit « je ne coucherais pas avec un homme Grands Dieux ! » et qui se précipiterait rapidement sur une manipulation de la verge d’une trans n’est tout simplement pas un hétéro. Au moins un bisexuel  au pire un homosexuel refoulé.  Si le « au pire » vous dérange, sachez qu’il n’est pas péjoratif envers l’homosexualité mais envers le refoulement, loin d’être un signe d’équilibre.

 

Je ne veux pas dire que les signes d’appartenance au genre d’origine doivent faire l’objet d’un rejet catégorique de la part de l’homme.  Une trans non opérée qui ne souhaite pas l’être ou ne l’est pas encore n’a pas à se sentir dévalorisée par le dégoût manifeste de l’autre à la simple vue de son corps en l’état. Pour la plupart que je connaisse, ce sont elles qui ne souhaitent pas particulièrement être vues ainsi, tout du moins tant que la relation n’a pas atteint un niveau de sentiments et de confiance élevés et mutuels, et cela je le comprends très bien.

 

Il fut un temps, et devant l’hilarité déclenchée face aux nombreux dialogues engagés ici et là sur le web avec la gent masculine, je m’étais dit qu’écrire un recueil des meilleurs discours d’andouilles serait une idée amusante. Pourtant, au fil des discussions, au vu des cas majeurs d’hypocrisie je me suis mise à orienter mon « questionnaire d’intérêt » afin de savoir si celle-ci était en fait plus généralisable que je ne l’avais cru.

Ce fut en effet le cas au delà de mes espérances, ou devrais –je plutôt dire au deçà de ma désespérance… A la quasi unanimité, ces types prétendaient être de purs hétéros dont la féminité était le fer de la lance qui les motivait à s’adresser à moi. Flatteur me direz-vous ? En apparence certes… Mais les apparences sont parfois trompeuses…  C’est la où il est intéressant de gratter la croûte du fromage pour être sûr que rien n’est pourri en dessous.

 

Ce n’est pas bien compliqué. Il suffit de jouer le jeu en en rajoutant de telle manière à faire croire que nous tombons droit dans le panneau de la drague flagorneuse. « Vraiment ? Tu vois une vraie femme en moi ? Cà fait tellement plaisir ! »… Je vous passe bien sûr les quelques niaiseries destinées à accentuer  l’aspect de sotte extatique propice à faire croire à ce « gentleman poète » qu’il m’a touchée au cœur.

Fier comme un coq d’avoir « réussi son premier essai », c’est à présent la garde baissée que l’individu s’offre à mon questionnaire insidieux sur ses goûts en matière de rencontre. Très rapidement, porté par le tapis volant de mes enthousiastes approbations et guidé par quelques propos ciblés, il en arrive immanquablement aux révélations qui m’intéressent. Et il s’avère donc trop souvent que notre Casanova « tellement porté sur la femme » s’enquiert de savoir si sa future conquête serait tentée de lui offrir son sexe à… quand ce n’est pas plus poussé…

 

Sans compter les nombreux bisexuels s’affichant ouvertement ainsi et annonçant sans la cacher leurs intentions vis-à-vis du sexe de la trans. C’est certes plus honnête mais le résultat est le même.

 

Je parle ici bien sûr des cas d’hommes « civilisés », car des cas de bonobos propres à occulter le sexe d’une trans sont aussi assez fréquents à rencontrer, puisque leur unique intention est de se « soulager » vite fait mal fait et que manque de pot les chèvres ont du mal à pianoter sur un clavier pour répondre présentes (quoique je me demande si une chèvre n’aurait pas plus d’estime pour elle que certaines Marie-couches-toi-là)…

 

Bref.

On pourra m’apporter tous les arguments du monde, que le mec est adorable, sensible, cultivé, intelligent, attentionné et j’en passe, s’il n’a en tête que de m’esquinter l’identité sans même en prendre conscience il reste un sale con égoïste et contrôlé par ses pulsions.

 

P… de libido fantasmagorique qui leur fait pousser une verge au milieu du front, les testicules leur occultant le regard… L’homme en phase de perte de contrôle cérébral au profit de son instinct libidineux devient sordide et bestial et comme par enchantement, après la jouissance, se transforme en quelque secondes en un pauvre être chétif et fragile alors qu’il jouait encore au lion rugissant, intouchable et distant alors qu’il se vautrait allégrement sur sa partenaire et rongé dans certains cas par la culpabilité de ce qu’il considère à présent comme un acte honteux…

 

je précise que le cas de l’échange cité en exemple concerne l’allusion du monsieur à ce qui l’intéresse aussi chez une « femme trans » à savoir son sexe, ce qui lui « suffit » comme il dit pour assouvir ce que j’appelle une pulsion bi mais qui est un acte aux répercussions bien plus importantes sur la trans elle-même.

Son travestissement occasionnel n’est pas mis en cause dans ce débat.

 

A parfois se demander si, hormis le célibat prolongé doublé d’une certaine abstinence, un autre choix existe que le bonobo ou l’hypocrite…

Triste constat au demeurant n’est ce pas ?

Travesti, qui es tu ?

L’es tu seulement dans l’apparence ?

Comment crois tu être perçu,

tu montres tant de différences.

Un jour soudeur, un jour diva,

Les yeux mi-clos, tu penses à quoi ?

Tu passes de l’ombre à la lumière,

trop souvent simplement pour plaire.

L’image que renvoie ton miroir,

est-ce vraiment celle que tu veux voir ?

Ne fuis tu pas par un mirage,

une vie où te manque du courage ?

Travesti, qui es tu ?

L’es tu seulement dans l’apparence ?

Lorsque tes pensées sont tordues,

Tu pèses deux poids sur la balance.

« Je suis une femme au fond c’est sûr »,

déclares tu comme ta vraie nature.

Êtes-vous vraiment tous si honnêtes,

J’ai tant de cas à vous soumettre…

Beaucoup sont fortes à pavaner,

faisant d’être belles nécessité.

Une collection de narcissiques,

faisant leur numéro de cirque.

Travesti, qui est tu ?

L’es tu seulement dans l’apparence ?

Que préfères tu dans l’absolu,

La mascarade ou l’espérance ?

Dois-je citer celles qui se déguisent,

pour donner l’illusion promise,

à quelque bi désespéré,

de ne pouvoir s’assumer ?

Ou encore celles dont l’unique but,

est de pouvoir montrer leur cul.

« Stars » d’une bien triste assemblée,

dont la seule vision fait pitié.

Travesti, qui es tu ?

L’es tu seulement dans l’apparence ?

Tu as l’esprit parfois confus,

de fausses raisons sans importance.

Fort heureusement parmi le lot,

existent des personnes dont les mots,

Ne respirent pas le boniment,

la perversion ou l’abaissement.

Certaines sont sincères et croient,

que ce qu’elles font est un bon choix.

Pour elles je montre du respect,

peu importe la voie empruntée.

Travesti, qui es tu ?

L’es tu seulement dans l’apparence ?

Si trop de toi tu es imbu,

tu n’as aucune appartenance.

J’en ai juste un peu plein le dos,

de voir des mecs sous libido,

dire qu’ils sont femmes à part entière,

alors qu’ils pensent à leur derrière.

Ces gens sont juste des travestis,

aucune honte à être ainsi.

Mais qu’ils cessent donc de raconter,

qu’ils ont une vraie féminité.

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L’historique du nouveau pape montre qu’il n’est comme d’habitude absolument pas différent des autres. 

Toujours contre la contraception, le mariage gay, l’avortement et je ne vous parle pas des autres « pratiques sataniques de brebis égarées » dont la liste non exhaustive serait bien trop longue à citer ici.

Il vient pourtant d’Argentine, un pays où les droits LGBT par exemple sont particulièrement en avance (mariage, droit à la mention de changement de genre sur simple demande, etc). Il y a mené en tant qu’archevêque de très grosses campagnes « contre ».

Mais qui cela va t’il étonner?
Qu’espérait-on d’une bande de vieillards déliquescents plus bornés et fachos qu’un comité du KKK ou de néo-nazis?
Pas un seul instant j’ai cru que les choses pouvaient changer de ce côté de la « pensée » humaine.

Si la politique a su parfois s’enrichir de visions plus jeunes, la religion persiste à confier ses intérêts à de vieux gâteux à la fois séniles et conformistes au possible, élus par et parmi les mêmes momies poussiéreuses.
Les origines n’ont rien à voir dans l’histoire.

Quand on est con et vendu à une foi de merde ratifiée depuis Mathusalem et totalement incapable de s’adapter face à l’évolution de ce monde, on peut venir d’Argentine, de Norvège ou du Togo, ou même du pays des bisounours, on reste un sale connard dont l’unique force est la dévotion béate d’un troupeau lobotomisé d’ovins bêlants aux yeux crevés.

Continuez donc à prier le dieu des M&M’s qui fond dans la bouche et pas dans la main, qui laisse crever les démunis, qui enrichi les ordures et qui ferme les portes de son paradis pourri à tous ceux qui ont le courage de s’assumer.
Continuez donc de vénérer son « représentant » grabataire élu à la fumée pour encore mieux démontrer qu’il s’agit de la plus grande fumisterie de tous les temps.

Continuez donc de chausser vos lunettes fumées à la suie de cheminée vaticane pour encore mieux refuser de voir la vérité en face et surtout n’oubliez pas de bien continuer à condamner d’emblée tout ce qui de près ou de loin pourrait ressembler à du changement pour ne pas déranger vos médiocres petites vies de cons qui ne profitent pas de la vie en attendant la mort, croyant dur comme fer que vous irez danser avec les chérubins dans les nuages.

Et par pitié ne venez pas me brandir vos notions de spiritualité poétisées à mort pour édulcorer la laideur de vos propos réactionnaires et infects.

Blaireau 1er est en poste, hip hip hip? Pourri…Image